– « Bienvenue au théâtre!» s’écria le vide.
Il eut le silence pour seul écho.
Les raclements de gorge, grincements de chaises et chuchotements qui forment une foule ne sont pas là.
Le récit attend, suspendu.
À la lisière du souffle et des lèvres d’un orateur qui ne viendra pas.
Les héros sont absents.
D’Ulysse, il ne reste que quelques fils coupés, même Pénélope s’est barrée
Les décors sont désoeuvrés.
Eux, qui devaient ancrer le récit, en deviennent l’unique témoignage.
Soudain, dans l’attente, la lumière d’un néon frappe sur le carrelage.
Et les tambours des lavomatiques tapent la mesure de Wagner
Faisant place au spectaculaire ordinaire.